Dégustation du 25 mai 2023 – Quai d’Orsay 52

Cette marque, créée en 1973 par Gilbert Belaubre à la demande de VGE, alors Ministre des Finances, retrouve des couleurs après de longues années d’oubli.
Ce grand robusto (lanza comme nom de galère) est un nouveau module doté d’une très belle cape colorado, grasse.
A cru, on découvre des saveurs herbacées, des épices, le tout soutenu par un cuir léger.

1er tiers : C’est un vaste bouquet d’épices qui nous accueille, très prégnant et long en bouche. Des fleurs et du cuir léger font une apparition, suivis par les épices, qui reviennent en force.

2ème tiers : La transition se fait toujours par les épices, qui se renforcent encore, entêtantes mais sans agressivité. Elles terminent ce deuxième tiers enveloppées par du cuir gras, qui ajoute à la suavité de l’abondante fumée.

3ème tiers : Une pyrolyse s’impose, pour laisser place à des touches d’angélique soutenues de poivre blanc. L’évolution se fait sur du cuir légèrement sucré. J’abandonne la vitole quand de l’amertume réapparaît.

Conclusion : Un peu jeune (mise en boîte en janvier 2023) c’est un cigare maîtrisé à l’évolution toute en finesse. On retrouve l’esprit de mécanique de précision qu’avait le défunt Molinos de Sancho Panza. Un très beau cigare de demi-saison, presqu’un dessert. Gageons que quelques mois supplémentaires de vieillissement un feront un incontournable de nos caves !