Dégustation du 29 juin 2023 – Partagas P2

Petit rappel : à l’origine une série limitée du début des années 2000, avec des coffrets spécifiques avec humidificateurs : Hoyo, Montecristo, Cohiba, et Partagas.
C’est l’époque des séries limitées capes noires (vieillies trois ans), qui développent une puissance rarement atteinte.
Cet obus est toujours aussi impressionnant dans sa cape colorado grasse et souple.
A cru, il développe la liga habituelle de la marque, sans surprise: poivre et cuir

1er tiers : C’est du Partagas, donc on attaque avec des arômes de bois dur, soutenus de poivre noir. Invariablement, un cuir sombre va renforcer la notion de puissance.
Un peu de fraîcheur apportée par du poivron rouge égaye les papilles pour le passage au deuxième tiers.

2ème tiers : Poivre et cuir réapparaissent en force, soutenus par des pointes d’humus et de champignons fumés (morilles).
Un peu linéaire, mais savoureux.

3ème tiers : C’est au troisième tiers que les empyreumatiques (café et cacao grillé) vont -enfin-faire leur apparition, soutenus par du poivre blanc qui va rafraîchir le palais.
Le cuir qui va suivre et plus souple, plus « fauve ». A l’instar de notre précédente dégustation, aucune pyrolyse n’est nécessaire, ce qui s’explique par la date de mise en boîte qui dénote un cigare déjà affiné.
Le final est corpulent, poivre et cuir laissant une petite place à de digestifs empyreumatiques.

Conclusion : Mis en boîte en mars 2021, les nitrates se sont décomposés, et l’amertume est donc rare. Un cigare normalement hivernal, mais la dernière dégustation était intervenue un mois de juillet…
Comme je l’avais alors écrit : à ne pas mettre entre toutes mains. Si un whisky tourbé lui donne classiquement une réplique à la hauteur, nous allons tenter deux rhums, l’un agricole, l’autre de mélasse, mais au degré d’alcool élevé, qui devraient lui donner le répondant qu’il mérite